CHAPELLES MÉDICIS

Nouvelle Sacristie Sculptures

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Longueur Audioguide: 2:22
Auteur: STEFANO ZUFFI E DAVIDE TORTORELLA
français langue: français
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Le long des murs, vous pouvez admirer les deux sarcophages qui ne furent pas « ajoutés » mais qui font partie de l’ensemble. Plus précisément, la Nouvelle Sacristie, avec son imbrication complexe et importante de fenêtres, colonnes et festons, a été érigée pour eux.

Les statues- portraits représentent deux membres de la famille Médicis morts précocement : vous pouvez les voir, vêtus de leur armure, assis dans les niches au-dessus des sarcophages.

La tombe que vous voyez sur la droite est celle de Julien de Médicis, Duc de Nemours, fils de Laurent le Magnifique et petit frère du pape Léon X, mort en 1516. Le jeune homme est représenté sur le point de se lever, tournant la tête un peu comme la célèbre statue du David. Laurent, duc d’Urbino, lui fait face, concentré et réfléchi.

Vous pouvez admirer maintenant les figures allégoriques des quatre parties du jour, reposant par groupe de deux sur les couvercles des urnes : le Jour et la Nuit sur la tombe de Julien, l’ Aurore et le Crépuscule sur celle de Laurent. Vous remarquerez que Michel-Ange n’achève pas de nombreux détails des statues, laissant une impression de drame, de mouvement agité. Chacune de ces statues semble éprouver un malaise différent : l’Aurore étend ses membres avec une grimace douloureuse, le Jour laisse apparaître de ses puissants muscles un visage effrayant, presque digne d’un fantôme ; le Crépuscule s’effondre à terre, opaque et fatigué. Seule la Nuit, endormie, semble oublier l’angoisse dans l’abandon du sommeil. Mais si vous regardez derrière vous, vous apercevez un masque effrayant et une chouette fantomatique.

La Nuit était très admirée à l’époque : elle était considérée comme si naturelle et spontanée que l’on s’attendait presque à la voir se réveiller et se lever. Le sculpteur répondit aux éloges avec des vers célèbres, dans lesquels la Nuit elle-même indique dans son sommeil la raison de sa sérénité, et demande à ne pas être réveillée, « Caro m’è il sonno, e più l’esser di sasso… però non mi svegliar, deh, parla basso » (« Il m’est cher de dormir et plus d’être de pierre [... ] Ne m’éveille donc point, de grâce, parle bas ».

 

CURIOSITÉ : Parmi les nombreuses interprétations concernant la sérénité de la Nuit par rapport aux autres personnages allongés sur les sarcophages, la plus curieuse est celle d’un chirurgien américain qui, en étudiant l’aspect de la sculpture, a diagnostiqué un cancer à la femme. Le sommeil serait donc un soulagement à la douleur.

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