La Fenice est l’un des théâtres lyriques les plus enchanteurs au monde !
Même si vous ne l’avez encore jamais visité, vous connaissez sans doute déjà l’intérieur de ce bâtiment historique pour l’avoir vu en mondovision lors du fantastique concert de fin d’année.
S’il est vrai que le destin est écrit dans le nom, l’histoire de ce théâtre est contenue dans la figure du phénix, l’oiseau mythique qui renait continuellement de ses cendres !
Vous devez savoir que les Vénitiens ont toujours eu une grande passion pour l’art théâtral, au point qu’il a été nécessaire de promulguer une loi spéciale pour limiter le nombre de théâtres : en effet, à l’époque de la Sérénissime, les théâtres étaient l’endroit préféré pour les rencontres, les moments de détente et même pour les relations économiques et commerciales.
La Fenice a été inauguré vers la fin du XVIIIᵉ siècle et, depuis, sa façade néo-classique sobre mais élégante est devenue une référence pour les amoureux de la musique. Sachez qu’au début, le théâtre pouvait contenir la bagatelle de 1 500 spectateurs, entre le parterre, les quatre catégories de loges et le poulailler ou paradis. Par la suite, sa capacité fut réduite pour des raisons de sécurité. À la moitié du XIXᵉ siècle, après un incendie causé par un poêle, le théâtre fut reconstruit avec un nouvel aménagement, riche en dorures, miroirs et peintures.
Au fil du temps, la Fenice a été plusieurs fois remanié, mais vous vous rappellerez probablement le récent incendie qui le détruisit pour la seconde fois en janvier 1996, ne laissant debout que les murs extérieurs. Il a fallu presque huit ans pour le reconstruire « comme il était et là où il était ». La réouverture mythique eut lieu en décembre 2003 avec un concert dirigé par le très célèbre chef d’orchestre Riccardo Muti.
CURIOSITÉ : Les causes du dramatique incendie de 1996 sont tellement absurdes que vous ne le croirez pas : il fut allumé par deux électriciens qui, en retard dans des travaux d’entretien, ont voulu en retarder la fin. L’incendie leur échappa complètement des mains. Condamnés pour incendie volontaire (l’un des deux avait, entre-temps, fui au Brésil !), ils ont été arrêtés et condamnés à plusieurs années de prison.