L’Arène de Vérone est l’un des amphithéâtres romains les plus célèbres encore utilisés aujourd’hui, et elle est particulièrement connue pour son lien privilégié avec l’opéra lyrique.
Cette relation spéciale entre l’amphithéâtre et l’opéra commença officiellement en 1913, lorsque l’imprésario lyrique Giovanni Zenatello décida de célébrer le centenaire de la naissance de Giuseppe Verdi par une somptueuse mise en scène d’Aïda. Cet événement marqua le début de la tradition des festivals lyriques qui se poursuit encore aujourd’hui.
L’amphithéâtre est considéré comme un lieu idéal pour les représentations d’opéra pour plusieurs raisons. Sa structure architecturale, dotée d’une acoustique exceptionnelle, permet au son de se propager naturellement, garantissant une écoute claire même pour les spectateurs les plus éloignés. De plus, sa capacité —environ 15 000 personnes— crée une atmosphère unique qui allie histoire et spectacle.
La situation en plein air de l’Arène offre un cadre à la fois majestueux et évocateur, sublimé la nuit par un éclairage qui met en valeur la monumentalité des anciennes murailles romaines.
Il faut savoir que le lien de l’Arène de Vérone avec Aïda est particulièrement fort. Cet opéra de Giuseppe Verdi, avec son décor exotique et ses impressionnantes scènes de foule, se prête parfaitement à une représentation dans un amphithéâtre romain.
La combinaison entre la puissance scénique de l’œuvre et le charme millénaire de l’Arène crée une expérience inoubliable, difficilement égalable ailleurs. Aïda est devenue le symbole par excellence de la saison lyrique véronaise et reste un rendez-vous incontournable, attirant chaque année des milliers de passionnés venus du monde entier.
Curiosité: l’Arène de Vérone fut le théâtre des débuts italiens de Maria Callas, qui y interpréta La Gioconda de Ponchielli en 1947. Ses prestations dans l’Arène, notamment La Gioconda et Turandot, sont restées “inoubliables”.
Le grand Luciano Pavarotti s’y produisit également à plusieurs reprises : parmi ses apparitions les plus mémorables figurent Un ballo in maschera en 1972, La Bohème et, en 1978, Il Trovatore, qui remportèrent un immense succès.
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