Passez maintenant sous l’arc et arrêtez-vous devant la Tombe du Soldat Inconnu, veillée par la flamme éternelle qui est ravivée chaque soir par des associations d’anciens combattants. La plaque commémore les soldats inconnus tombés lors de la Première Guerre Mondiale auxquels se sont ajoutés ensuite ceux de la Seconde. Comme vous pouvez le voir, elle est accompagnée des lieux des grandes batailles de la Révolution et de l’Empire, gravés sur les faces intérieures du pilier. Les inscriptions sur les faces intérieures des petits arcs rappellent des centaines de personnalités importantes de cette même période. Vous remarquerez que certains noms sont soulignés : ce sont ceux des morts au combat.
Allez maintenant sur le côté opposé du monument, celui qui donne sur l’Avenue de la Grande Armée et observez, sur le piédroit de gauche, le haut-relief dénommé «La paix de 1815 », surmonté par le bas-relief «La prise d’Alexandrie du 3 juillet 1798 » et, sur le pilier de droite, le haut-relief« La résistance de 1814 » surmonté du bas-relief «Le passage du pont d’Arcole du 15 novembre 1796 ».
Déplacez-vous maintenant sur le côté qui donne sur l’avenue Kléber et admirez le bas-relief «La bataille de Jemappes du 6 novembre 1792 ». Sur le côté opposé, qui donne sur l’avenue de Wagram, vous trouverez le bas-relief le plus important : «La bataille d’Austerlitz du 2 décembre 1805 », à savoir la célèbre victoire historique qui, pour être commémorée, est à l’origine de la construction de l’Arc.
Si vous avez une bonne forme physique et que vous vous sentez d’attaque de monter presque trois cents marches, prenez l’escalier en colimaçon conduisant au musée installé à l’intérieur. Vous découvrirez non seulement quelque chose de plus sur l’histoire et l’architecture, mais vous pourrez également apprécier de près les détails décoratifs sur grand écran, grâce à un amusant joystick en forme de mini arc de triomphe que vous pourrez manœuvrer comme vous voulez !
Quelques marches de plus et vous arrivez sur une terrasse panoramique décorée de pas moins de trente boucliers. Approchez-vous du balcon au sommet de l’arc et vous comprendrez pourquoi la Place de l’Étoile s’appelle ainsi : on distingue à partir de son centre douze avenues principales, baptisées avec des noms de batailles ou de personnages liés à l’histoire militaire de la France révolutionnaire et impériale.
CURIOSITÉ : L’un des noms gravés sur l’Arc de Triomphe est celui du général Cambronne qui a eu un curieux destin. Tout en étant un brave soldat, son nom est entré dans l’histoire pour le mot qu’il prononça lorsque de la bataille de Waterloo s’avéra perdue : « Merde ! » a-t-il répondu aux Anglais qui le sommaient de se rendre.