MUSÉE DU LOUVRE, Delacroix Aile Denon Salle 77

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Longueur Audioguide: 2.52
Auteur: STEFANO ZUFFI E DAVIDE TORTORELLA
français langue: français

Vous êtes maintenant en train d’admirer le tableau La mort de Sardanapale d’Eugène Delacroix, l’artiste le plus représentatif et le plus exubérant de l’art romantique français. Pour sa carrière heureuse, son caractère expansif, sa longue vie, sa peinture riche et parfois même exagérée, la monumentalité de ses toiles et la variété de ses sujets, Delacroix est un acteur principal absolu de la vie culturelle de la première moitié du XIXe siècle.

Voici un bref résumé de son histoire : né en 1798 dans une riche famille bourgeoise, il entra dans le monde de la peinture à vingt et un ans lorsqu’il rencontra Géricault. Il montra tout de suite une prédilection pour les sujets et les tons héroïques, interprétés avec des lumières et teintes violentes, un programme artistique et existentiel auquel Delacroix consacra une bonne partie de sa vie.

Bien que le directeur de Paris lui suggéra de modérer la violence de ses représentations et l’intensité de ses coups de pinceau, il vous suffit de regarder ses œuvres pour comprendre qu’un caractère aussi fort et un tempérament aussi inflexible ne sont pas faciles à dominer : vous pouvez facilement le constater dans ce chef-d’œuvre de 1827.

Vous voyez ici représenté l’impressionnant massacre ordonné par le souverain oriental Sardanapale qui, selon la légende, ordonna lorsqu’il se sentit proche de la mort, de faire mourir avec lui tout ce qu’il avait possédé de son vivant : ses chevaux, ses chiens et même les écuyers et les femmes de son harem. Sur le fond du tableau, on voit le tyran qui observe la scène étendu sur son lit, dans une indifférence terrifiante.

Comme dans une sorte de parodie exotique et somptueuse du Radeau de la Méduse, Delacroix nous montre un enchevêtrement de corps et d’expressions où se mêlent la mort, le désespoir et la prière.

 

Mais passez maintenant à un autre chef-d’œuvre de Delacroix dénommé : La Liberté guidant le peuple.

Il a été peint en 1830 et c’est le modèle « officiel », unanimement reconnu et apprécié, de la révolution. L’héroïne que vous voyez avec sa poitrine découverte, son bonnet et le drapeau est Marianne, le symbole de la France. Si vous regardez sa tête, vous remarquerez qu’un halo de lumière claire et intense l’entoure comme une auréole.

 

CURIOSITÉ : Au cours des mouvements libéraux de 1830 Delacroix s’enrôla dans la garde nationale, mais sans jamais prendre part aux affrontements armés : cela ne l’empêcha pas, dans le tableau de la Liberté, de se représenter dans le personnage du héros populaire, en première ligne sur les barricades, avec un chapeau haut de forme et un fusil à la main.

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