Au cours de votre itinéraire dédié à l’architecture médiévale, vous êtes passé juste à côté de deux édifices monumentaux avec coupole, auxquels il est temps de prêter l’attention qu’ils méritent.
Le premier est la chapelle de la Sorbonne, intégrée dans le bâtiment vaste et un peu monotone de l’Université reconstruit à la fin du XIXe siècle. La chapelle donne sur la rue, mais je vous conseille de l’admirer depuis une vaste cour intérieure.
Inspirée du baroque romain, il est construite dans la première moitié du XVIIe siècle dans le but principal de créer un mausolée autour de la tombe du cardinal de Richelieu : ce grand personnage de la politique européenne est mort sept ans après la construction de l’église, qui possède la particularité d’être le premier bâtiment sacré de Paris ayant une coupole en maçonnerie.
L’intérieur de la chapelle est pillé pendant la Révolution française, mais il y reste des œuvres importantes du XVIIe siècle. L’une d’entre elles, nommée Les Docteurs de l’Église, représente quatre saints : Ambroise, Augustin, Jérôme et Grégoire le Grand peints par Philippe de Champaigne ; le grandiose tombeau de Richelieu est taillé dans des marbres blancs et noirs.
En continuant à monter, vous arriverez au sommet de la colline dédiée à sainte Geneviève, patronne de la ville. Ici, entouré d’une série de colonnes, vous voyez la magnifique coupole blanche du Panthéon, qui fut construit dans la seconde moitié du XVIIIe siècle et constitue un exemple majeur du néoclassicisme naissant.
Situé au centre d’une grande place, le bâtiment est né comme une église dédiée à la sainte patronne, mais après la Révolution, il perd son caractère sacré pour être transformé, avec quelques modifications, en le temple de la Nation. Il est reconsacré à l’époque napoléonienne, mais continue d’être le lieu de sépulture et de célébration des hommes célèbres, jusqu’à sa désacralisation en 1885 à l’occasion des funérailles de Victor Hugo.
Philosophes, écrivains et hommes politiques reposent ici, et une femme : Marie Curie, pour ses mérites scientifiques.
Vous découvrirez toute la magnificence du Panthéon en le visitant à l’intérieur, avec ses colonnes cannelées solennelles soutenant des arcs et des arcades. Dans le vaste espace de la coupole centrale, d’une hauteur de 67 mètres, vous verrez le fameux pendule de Foucault, c’est-à-dire la sphère sur laquelle le grand physicien démontre en 1851 l’oscillation de l’axe de la terre.
CURIOSITÉ : devant la Sorbonne, il y a une statue de l’illustre écrivain et philosophe Michel de Montaigne. Il paraît que toucher son pied droit en disant « Salut Montaigne ! » porte bonheur. Imaginez combien d’étudiants le font avant de passer leurs examens !