CHARTREUSE DE SAN MARTINO

Église

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Longueur Audioguide: 2:41
Auteur: STEFANO ZUFFI E DAVIDE TORTORELLA
français langue: français
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L’église représente bien sûr le cœur de l’ensemble de la Chartreuse : vous entrez en traversant une cour et un portique du quatorzième siècle réadapté à la fin du XVIᵉ. En réduisant de cinq à trois le nombre d’arcs, on a pu construire sur les côtés du portique la chapelle Saint-Joseph et la chapelle du Rosaire. Sur la partie supérieure de la façade vous pouvez voir une structure très simple, avec deux paires de demi-colonnes sur les côtés d’une fenêtre centrale.

L’intérieur n’est pas grand mais splendide. Il comprend une seule nef avec six chapelles latérales construites sur l’emplacement des anciennes nefs de l’église gothique d’origine. La décoration faites de marbres, stucs, incrustations et surtout de tableaux et de fresques est si riche que vous avez l’impression d’être dans une pinacothèque de l’école napolitaine du XVIIᵉ. Les peintures décorent la nef, le chœur et également les fastueuses chapelles latérales.

Je vous signale le long des piliers le Cycle des Douze Prophètes de Jusepe de Ribera, espagnol mais actif surtout à Naples.

Près du maître-autel, vous trouvez le grand Lavement des pieds de Battistello Caracciolo devant une toute aussi magnifique Communion des Apôtres de Ribera et, sur la façade intérieure, la grande solennelle Déposition du Christ de Massimo Stanzione, entre deux autres tableaux puissants de Ribera : Moïse et Élie.

Tous ces tableaux vous permettent de comprendre comment l’école napolitaine du XVIIᵉ est passée d’un naturalisme initial inspiré du Caravage à une peinture beaucoup plus narrative et théâtrale, qui s’ouvre progressivement aux couleurs limpides et fraîches du XVIIIᵉ.

Vous pourrez également faire des comparaisons intéressantes entre les artistes émiliens et ceux du centre de l’Italie : les voûtes de la nef sont décorées par un cycle pictural de l’émilien Giovanni Lanfranco, tandis que vous remarquerez sur le mur du fond une belle Nativité du bolonais Guido Reni.

Enfin, au fond de l’église, à travers un fastueux dégagement, vous arrivez à la splendide chapelle du trésor avec un plafond où vous attend une fresque lumineuse très spectaculaire : c‘est le Triomphe de Judith, la dernière œuvre du grand peintre napolitain Luca Giordano, qui mourra l’année suivante.

 

CURIOSITÉ : La Chartreuse de San Martino est le seul point de la ville d’où l’on voit tout le golfe de Naples, de Punta Campanella à Posillipo.

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