ÉGLISE PIO MONTE DELLA MISERICORDIA

Le Caravage

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Longueur Audioguide: 2:36
Auteur: STEFANO ZUFFI E DAVIDE TORTORELLA
français langue: français
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Peinte par Le Caravage lors de son premier séjour à Naples en 1606, ce grand tableau sur le maître-autel résume l’ensemble des Sept œuvres de Miséricorde corporelle, en les regroupant dans un grand génie de composition, souligné par l’utilisation de la lumière. C’est une situation quotidienne normale, une scène bondée située à un carrefour au cœur de Naples.

Souriante, la Vierge apparaît en haut, comme si elle se penchait d’un palais : deux anges très athlétiques forment une sorte de balcon avec leurs ailes, tandis qu’une tunique blanche flotte comme un drap étendu à sécher.

Avec une liberté de création absolue, Le Caravage peint sans fixer un centre, une perspective : il en ressort une impression d’agitation et de vivacité. Essayez de suivre la scène pour reconnaître les différents épisodes. Commencez par l’extrême droite : une jeune fille découvre prudemment un sein et l’offre à un homme âgé qui se penche entre la grille d’une prison. Citant un épisode de la littérature ancienne concernant une jeune femme romaine qui allaite son propre père en prison, le peintre combine ici les actions caritatives de « nourrir les affamés » et « aller rendre visite aux prisonniers », et la référence classique est « traduite » en une vérité populaire immédiate. Derrière elle, un homme aide à transporter un cadavre, s’occupant donc d’« enterrer les morts ». L’homme à la torche et à la bouche ouverte est probablement un autoportrait du peintre. Au centre de la scène, un jeune homme retire son manteau de ses épaules pour le donner au mendiant à demi-nu étendu sur le sol, respectant le précepte de « vêtir ceux qui sont nus » mais également celui de « soigner les malades », représentés par le boiteux dont vous apercevez un pied. Juste derrière, un pèlerin, reconnaissable grâce au symbole de la coquille fixée sur son chapeau, est invité à entrer par un gros homme amical prêt à « héberger les pèlerins ». Enfin, au fond à gauche, un puissant Samson boit avidement, rappelant qu’il faut « désaltérer les assoiffés ».

 

CURIOSITÉ : Si ce splendide retable se trouve encore dans son lieu d’origine c’est également grâce à une action très rapide de l’organisme qui détient les biens du Pio Monte, qui tout de suite en a interdit pour toujours la vente, quel qu’en soit le prix.

Le contrat d’origine qui attribua au peintre la somme considérable de 470 ducats existe toujours.

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