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Saint Suaire

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Longueur Audioguide: 2:41
Auteur: STEFANO ZUFFI E DAVIDE TORTORELLA
français langue: français
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Au fond de la Cathédrale de Turin vous trouverez deux escaliers en marbre noir qui vous conduiront à la chapelle qui conserve l’une des reliques les plus importantes et les plus controversées de la chrétienté.

Le Saint Suaire est un drap de lin d’environ quatre mètres et demi de long qui, selon la tradition chrétienne fut utilisé pour envelopper le corps de Jésus dans le sépulcre. Sur le drap, l’image du corps d’un homme nu, avec des signes de tortures, dont les traces d’une mort par crucifixion, est imprimée deux fois, de face et de dos. Sur le tissu, qui est normalement conservé plié, on peut voir les traces d’un incendie qui eut lieu dans la première moitié du XVIᵉ siècle, à la suite duquel la partie centrale a été rapiécée. Le suaire n’est exposé qu’en de rares occasions très solennelles et de longues files de pèlerins et de religieux se forment pour le voir. Vous pouvez en examiner une reproduction exacte dans la Cathédrale.

Le débat scientifique sur l’authenticité du Suaire divise les spécialistes sur deux fronts opposés : il s’agit certainement d’un objet impressionnant, parmi les plus étudiés au monde. Les « sceptiques » soutiennent qu’il remonte tout au plus à 1200 ; les « convaincus » identifient une série d’éléments qui le font remonter beaucoup plus loin dans le temps, jusqu’à l’époque de Jésus. Il semble en tout cas établi que le drap provienne du Moyen-Orient. Mais la façon par laquelle l’image de l’homme, que l’on voit beaucoup mieux dans les reproductions en négatif, s’est imprimée dans le tissu n’est pas du tout claire. Les analyses chimiques ont cependant révélé la présence de sang humain. Qu’en pensez-vous ?

La première information documentée du Saint Suaire remonte au XIVᵉ siècle lorsqu’un chevalier prénommé Goffredo en pris possession. À la moitié du XVᵉ, le Suaire fut acheté par les ducs de Savoie qui le conservèrent dans leur capital à Chambéry, où ils firent construire une chapelle spécialement pour lui. Trente ans plus tard, un incendie endommagea le tissu, partiellement brûlé par l’argent fondu de la châsse. Lorsque la capitale du duché des Savoie fut déplacée à Turin, Emmanuel-Philibert emporta aussi le Suaire. La chapelle sera construite environ cent ans plus tard.

 

CURIOSITÉ : Saviez-vous que le mystère du Saint Suaire s’étend également à son propriétaire ? Personne en effet, ne sait qui c’est : selon certains, il appartiendrait à l’État italien qui l’aurait acquis en 1948 en même temps que les biens des Savoie lorsque la Constitution républicaine entra en vigueur. Selon d’autres, l’État n’en ayant jamais revendiqué la propriété, il appartiendrait au Saint-Siège.

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