PÔLE ROYAL, Bibliothèque Royale Et Autoportrait Léonard De Vinci

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Longueur Audioguide: 2.30
Auteur: STEFANO ZUFFI E DAVIDE TORTORELLA
français langue: français

C’est probablement le selfie le plus célèbre de l’histoire de l’art et vous l’aurez vu un nombre innombrable de fois, reproduit de toutes les façons et sur tous les matériaux possibles : un visage sévère, avec un grand front dégarni, des sourcils broussailleux et froncé et une longue barbe flottante, presque comme un prophète biblique. C’est l’Autoportrait de Léonard de Vinci, qui est sans aucun doute le clou de la Bibliothèque royale.

L’autoportrait est réalisé avec la technique appelée « sanguine », et devrait remonter aux alentours de 1515, lorsque l’artiste était âgé de 63 ans. Il le dessina probablement après s’être transféré à Amboise, au service du roi de France François Ier. Certains chercheurs affirment que l’œuvre a été réalisée beaucoup plus tôt, et ils ne croient donc pas que le vieil homme qui est représenté soit précisément Léonard de Vinci : mais il n’existe aucun doute sur le fait que ce dessin correspond aux traits traditionnellement donnés à l’artiste par ses contemporains, comme Raphaël.

À  sa mort en 1519, Léonard de Vinci laissa les manuscrits et tous ses dessins et notes à son ami et élève Francesco Melzi, qui les ramena en Italie dans sa villa à Vaprio d’Adda près de Bergame. Malheureusement, les héritiers de Melzi remanièrent et dispersèrent l’extraordinaire collection : certains dessins furent reliés ensemble pour former les fameux « codes » de Léonard de Vinci.

De nouvelles informations sur l’Autoportrait ne nous parviennent qu’au début du XIXᵉ siècle à Milan, lorsqu’il est copié et reproduit dans une gravure pour un livre. Mais l’histoire est assez mystérieuse : le dessin disparaît à nouveau pour réapparaître trente ans plus tard en possession d’un collecteur piémontais qui prétendait l’avoir acheté en Angleterre ou en France. C’est grâce à ce collectionneur si le dessin de Léonard de Vinci est aujourd’hui à Turin : il a été acheté par Charles-Albert de Savoie avec d’autres dessins de grands artistes et, des collections de la Maison de Savoie, il a finalement fini ici à la Bibliothèque royale.

 

CURIOSITÉ : Si vous vous demandez par hasard ce que c’est que cette « sanguine » ne vous inquiétez pas : cela n’a rien de macabre ou de violent : il s’agit juste d’un dessin fait avec un crayon à base de fer. Les signes qu’il laisse sur le papier ont une couleur rougeâtre qui rappelle précisément le sang !

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