Notting Hill est l’un des endroits les plus multiethniques de Londres !
Vous aurez sûrement vu vous aussi le film : une distribution d’acteurs très complices, une atmosphère bien rendue... c’était la comédie romantique Notting Hill, réalisée en 1998 par Roger Michell et interprétée par Julia Roberts, jouant pratiquement son propre rôle, et par Hugh Grant dans celui du propriétaire d’une petite librairie, timide, bien élevé et délicieusement « british ».
Avec le succès de l’histoire, cet élégant quartier animé de l’ouest de Londres, à proximité du centre, a reçu une poussée de notoriété, mais ne croyez pas que cela lui a été bénéfique : la présence de boutiques de luxe et l’augmentation des prix des logements ont radicalement changé le style de population. Les communautés ethniques et les intellectuels abandonnent Notting Hill, désormais trop cher.
Le quartier est une extension du XIXᵉ du centre au-delà de Hyde Park et fait partie du Royal Borough, le quartier royal correspondant aux arrondissements de Kensington et Chelsea. Comme vous pouvez le voir, toute la zone a un élégant aspect urbain résidentiel. La construction de Notting Hill a débuté vers 1830 : les premières maisons, disposées selon la géométrie anglo-saxonne des crescent, les larges rues en forme de demi-lune, ressemblaient presque à des villas dans la campagne, avec beaucoup de vert et un gracieux style néo-classique.
Après ce début haute bourgeoisie, que vous pouvez encore sentir à différents endroits du quartier, Notting Hill a connu une immigration croissante et c’est depuis le siècle dernier une référence pour les communautés des Caraïbes. Avec le temps, les espaces verts ont diminué et aujourd’hui le Royal Borough est l’une des zones les plus densément peuplées non seulement de Londres, mais de l’ensemble du Royaume-Uni : elle compte près de 200 000 habitants ! Vous devez également savoir que la hausse de l’immigration dans les années 50 a conduit à plusieurs affrontements et tensions qui ont heureusement diminué avec la naissance d’un festival afro-antillais très animé.
CURIOSITÉ : Si vous êtes un fan de l’écrivain George Orwell, vous serez ému d’apprendre qu’il a vécu au numéro 22 de Portobello Road. On dit que pour décrire le Ministère de la Vérité dans son roman 1984 il s’est inspiré d’un énorme gratte-ciel du quartier qui abrite aujourd'hui l’université.