Piccadilly Circus est le paradis du shopping à Londres !
On dit que c’est un tailleur anglais, créateur d’un col brodé particulier appelé « pickadil », à avoir donné son nom au quartier où vous vous trouvez maintenant, formé d’une longue rue et d’un très célèbre terre-plein central. Théâtres, clubs privés, résidences distinguées et boutiques élégantes font de cette zone l’un des quartiers les plus huppés, même si les noms se réfèrent à des origines historiques bien différentes : à Haymarket, ou marché du foin, on vendait du fourrage pour les écuries, et à Mayfair, ou foire de mai, avait lieu la foire annuelle aux bestiaux.
Aujourd’hui, l’artère commerçante de Piccadilly, qui va de Piccadilly Circus jusqu’à Hyde Park, est l’un des cœurs animés de la « swinging London », plaque tournante des transports en commun et du shopping, mais c’était autrefois la grande banlieue ouest de Londres. Ce fut aux alentours du XVIIᵉ siècle que les faubourgs, souvent reliés à des palais aristocratiques, commencèrent à se transformer en quartiers résidentiels chics et à revêtir petit à petit un style général néo-classique.
Au début de la rue, l’architecte urbaniste John Nash dessina une place ronde et eut l’idée de l’équiper de services commerciaux innovants en créant les premières galeries couvertes, appelées « arcades ». Mais le Piccadilly Circus d’aujourd’hui, aux façades presque entièrement couvertes d’enseignes lumineuses, a conservé très peu de traces des constructions du XIXᵉ siècle. Avec une circulation toujours intense des piétons et des bus traditionnels à deux étages, c’est un concentré de restaurants, théâtres, cinémas, salles de jeux, boutiques, et il y a même un bâtiment entièrement dédié au divertissement, le London Trocadero.
Le monument en aluminium que vous voyez au centre de la place est de la fin du XIXᵉ et devrait représenter La charité chrétienne, mais pour tout le monde c’est Éros, le dieu de l’amour !
Enfin, près de Piccadilly Circus, je vous suggère une halte à la Waterloo place, riche en monuments et statues du XIXᵉ siècle. Au numéro 6, se trouve la glorieuse royal Society, mythique institution scientifique à qui appartenait également Newton et Darwin.
CURIOSITÉ : Au cours de la Seconde Guerre Mondiale, les soldats américains en base à Londres fréquentaient les boîtes de nuit de la zone. Les filles qui les attiraient étaient si nombreuses qu’elles furent surnommées « Piccadilly Commandos » !
langue: français