BASILIQUE DE SAINT-FRANÇOIS

Église Supérieure Giotto 1

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Longueur Audioguide: 2:49
français langue: français
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Dans le transept, vous avez pu admirer comment peignait Cimabue, qui a illustré la vie du Christ et l'Apocalypse, en utilisant des images dramatiques et visionnaires, souvent difficiles à comprendre. Mais son langage pittoresque était trop éloigné de la réalité pour que les simples gens, ceux qui fréquentaient le plus l'église, puissent le comprendre.

Ainsi, on fit appel à des peintres plus jeunes, qui avaient créé un style plus simple et naturel et connaissaient la technique de la fresque. Vous admirerez enfin les œuvres de Giotto, l'un des narrateurs les plus géniaux de tous les temps, qui vous racontera l'histoire de saint François, en partant du fond du mur droit, près du transept.

Le premier épisode, L’hommage d’un simple, dépeint un homme qui étend une couverture devant le saint, justement devant la place d'Assise qui se trouve devant le temple de Minerve. Tout est clair, aucune explication n'est nécessaire. Le langage de Giotto est simple, limpide, riche en références à la réalité dans les figures humaines, dans les poses et dans les expressions, mais aussi dans la description des espaces dans lesquels tout se déroule : la ville d'Assise et ses bâtiments détaillés. Ce sont des bâtiments de l'époque de Giotto, tout comme le sont les personnages représentés. Seules les colonnes du temple ne sont pas six comme dans la réalité : Giotto en peignit une de moins pour ne pas trop charger l'espace central.

En continuant, vous trouverez Le don du manteau. Quelle différence avec celui de Simone Martini, dans l'église inférieure ! Tout a l'air de se dérouler naturellement, et aucun ornement raffiné n'est à signaler (vous vous souvenez de la crinière du cheval ?). La silhouette des montagnes convergent sur la tête du saint, pour indiquer qu'il est au centre de l'histoire.

Dans la fresque suivante, intitulée Renoncement aux biens, vous verrez comment Giotto a séparé François, avec l'église et les prêtres, de son père, avec le palais et les bourgeois. Dans l'espace vide, au centre, les mains jointes du saint soulignent l'importance de la prière.

La fresque intitulée François chasse les démons de la ville d’Arezzo présente la même structure : l'église semble donner de l'énergie au saint, qui se libère ensuite dans le geste de la chasse.

 

Curiosité : Giotto était un homme subtil. On raconte que, alors qu'il se trouvait dans l'atelier de Cimabue, il peignit une mouche sur le nez d'une figure du maître, et celui-ci ne s'en aperçut qu'après avoir cherché à la chasser.

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