Longueur Audioguide: 2.16
français langue: français

Le lupanare, à l'époque de l'Empire romain, était un lieu dédié exclusivement à la prostitution.

Cette précision est nécessaire car, en réalité, cette activité, qui était légale et considérée comme utile à la société, ne se déroulait pas uniquement dans les lupanars.

Dans la plupart des entreprises où travaillaient des femmes, souvent des esclaves, il était courant qu'elles se prostituent, surtout dans les lieux où l'on servait de la nourriture ou des boissons, comme les popinae, ce que nous appellerions aujourd'hui des bars.

Même dans les riches domus, il était facile pour le maître de maison d'exploiter les femmes esclaves les plus séduisantes à des fins lucratives.

Bref, la prostitution n'était certainement pas taboue à l'époque et il existait des professionnelles de différents niveaux, selon les goûts et les moyens de chacun. Les plus désirables, inaccessibles à ceux qui n'avaient pas une grande fortune, étaient de véritables arrivistes, de très belles femmes, cultivées, douées en chant, en danse, qui savaient jouer d'un instrument. Elles parvenaient à s’enrichir en exploitant les riches patriciens qui étaient fous d’elles.

Mais à quoi ressemble un lupanar ?

En entrant dans celui de Pompéi, on constate qu'il se composait d'une pièce centrale, autour de laquelle s'ouvraient cinq petites pièces, appelées cella meretriciae, meublées d'un lit en maçonnerie sur lequel étaient étendues des nattes ou des matelas. Un rideau séparait les cellules du hall, pour assurer un minimum d'intimité.

Si vous voulez savoir comment les archéologues ont compris que ce que vous visitiez était bien un lupanar, il suffit de regarder les murs à l'entrée des cellules : ils sont décorés de fresques explicitement érotiques. Un autre indice clair est constitué par les nombreux graffitis laissés sur les murs des chambres par les clients, avec des commentaires sur les services qu'ils ont reçus.

Le bâtiment comportait également un étage supérieur, construit comme celui du rez-de-chaussée, mais où aucune fresque à caractère sexuel n'a été retrouvée ; l'hypothèse la plus concrète est donc que le propriétaire y vivait avec ses femmes esclaves.

 

Curiosité : vous devez savoir qu'à l'époque romaine, il existait une catégorie particulière de prostituées, appelées bustuarie, qui attiraient les hommes... dans les cimetières… et consommaient leurs services au milieu des tombes. La raison est liée au fait que ces lieux étaient toujours situés à l'entrée des villes, près des routes où passaient de nombreux clients potentiels.

TravelMate, l'application qui vous racontera les plus belles merveilles du monde !
Partagez sur