Le temple ou sanctuaire d'Apollon est l'un des plus anciens édifices de Pompéi, probablement construit sous l'influence des populations d'origine grecque ou étrusque qui y étaient installées avant les Romains.
Lors de fouilles archéologiques, des objets tels que des vases et des objets votifs, actuellement conservés au musée archéologique de Naples, datant du VIe siècle avant J.-C., ont été découverts. Mais ce n'est que trois siècles plus tard que le temple dont on peut admirer les vestiges aujourd'hui a pris forme, un édifice qui a subi plusieurs modifications au fil du temps.
Avant l'éruption, ce magnifique édifice, construit en hauteur sur un podium, possédait une double colonnade imposante, enrichie de statues de dieux comme Artémis, déesse de la chasse, et Hermès, le messager des dieux, qui sont elles aussi visibles au musée de Naples. Dans le temple, on peut toutefois admirer des copies de deux des statues originales, représentant Apollon et Diane.
Autour de la partie élevée du temple, que l'on distingue grâce à l'escalier d'accès précédé d'un autel, se trouvait le portique extérieur. Le long de cette pièce, il y avait à l'origine plusieurs entrées, réduites par la suite à une seule. À un moment donné, l'arcade a été bordée sur un côté par un mur séparant le lieu de culte des maisons construites à proximité.
Il faut savoir que lorsque le temple dédié à Jupiter a été érigé, le Sanctuaire d'Apollon a perdu de son importance et ses dimensions ont été réduites, mais à Pompéi on continuait de fêter les Ludi Apollinari, des fêtes dédiées au dieu Apollon qui se déroulaient chaque année au mois de juillet et au cours desquelles avaient lieu des spectacles de gladiateurs et des représentations théâtrales.
Curiosité : presque toutes les divinités grecques ont changé de nom dans le culte romain, comme Zeus devenu Jupiter ou Athéna transformée en Minerve.
Apollon et Éole font partie des rares exceptions à avoir conservé leur nom d'origine.