SOANE MUSEUM

Hogarth Conclusion

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Longueur Audioguide: 2:44
Auteur: STEFANO ZUFFI E DAVIDE TORTORELLA
français langue: français
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Le sixième épisode intitulé Le tripot vous présente une impressionnante galerie de visages et de gestes marqués par le vice et la corruption. Le libertin est à genoux et maudit la malchance, la perruque, tombée par terre, ne peut plus cacher un crâne complètement chauve. À droite, un usurier corpulent prépare une lettre de change pour un prêt de 500 livres sterlings. Presque personne ne semble remarquer la fumée qui filtre du fond du local, indice de l’incendie qui va bientôt tout dévaster.

Passez maintenant au septième et dramatique tableau intitulé La prison, où vous découvrez que Tom a été emprisonné pour dettes de jeu. La scène est impressionnante : à gauche, Tom a une expression terrorisée, tandis que la vieille qu’il a épousée lui hurle dans les oreilles, un garçon a apporté une chope de bière et en réclame le paiement, alors que le geôlier demande un pourboire. Des divers objets éparpillés vous comprenez que le libertin a essayé en vain de gagner de l’argent avec des inventions, l’alchimie ou l’écriture de pièces de théâtre. À droite, Sarah s’évanouit en voyant l’état dans lequel se trouve son ancien séducteur. Parmi les personnages qui tentent de la soutenir on voit aussi un avocat et une petite fille, la « fille du péché » commis justement avec Tom Rakewell.

Allez maintenant au huitième et dernier épisode intitulé L’asile. Dans un hôpital psychiatrique pour pauvres à Bedlam, Tom se roule par terre, presque nu, en pleine crise. Deux infirmières lui lient les poignets et les chevilles, Sarah le tient en larmes. Deux dames qui minaudent visitent l’endroit comme un passe-temps : leur sourire est le détail le plus dur et inhumain du cycle. Autour d’elles, se déroule la vie quotidienne des fous dans son comique monstrueux. Sur la gauche, vous voyez un trio avec un homme joufflu qui se prend pour le pape, un violoniste possédé et un petit homme triste, malade d’amour. Au centre, un fou pose comme un souverain avec un sceptre et une couronne en papier, tandis qu’un tailleur simiesque s’est habillé avec des échantillons de tissus et un astronome dément regarde dans un télescope en carton. Dans la cellule derrière Sarah, vous pouvez voir un homme en proie à une crise mystique. Sachez qu’avant Hogarth aucun peintre n’avait osé peindre en vrai l’intérieur d’un asile psychiatrique !

 

CURIOSITÉ : Hogarth était sans aucun doute un précurseur : lorsqu’il terminait une œuvre il la vendait en publiant une annonce dans les journaux. Aujourd’hui, il aurait sûrement un blog sur internet !

 

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