Vous avez sûrement déjà entendu parler du mythe de l'Atlantide, selon lequel une civilisation entière sombra à jamais dans les fonds marins suite à l'éruption d'un volcan.
Le mythe rapporté par Platon pourrait aussi être le récit des évènements survenus sur l'île de Théra, Santorin aujourd'hui, l'une des îles des Cyclades. Il y a environ 4600 années, celle-ci a été secouée par des tremblements de terre violents suivis d'une terrible éruption volcanique qui a enterré les bâtiments sous une importante couche de cendres.
Plus tard, la ville ancienne a été découverte et exhumée par les archéologues, comme pour Pompéi. De nombreuses peintures, dont certaines étaient bien conservées, ont été retrouvées dans les habitations et les bâtiments publics : elles furent ainsi retirées et placées dans le musée.
Beaucoup de scènes, comme la fresque dite du « Printemps », représentent la gaieté de la nature. Admirez les lys au sommet d'un rocher, leurs couleurs vives et les oiseaux, sans doute des hirondelles, qui jouent joyeusement dans le ciel limpide.
Une autre superbe peinture se trouvait sur les murs d'une salle, peut-être un sanctuaire, sur lesquels sont représentées des « Antilopes ». Vous remarquerez l'habileté avec laquelle un artiste inconnu d'il y a 3600 ans est parvenu à rendre les animaux vivants, en plein combat, avec la seule force d'une ligne noire, sans utiliser d'autres couleurs. Le dessin est fluide et agile, synthétique et incroyablement expressif. L'espace n'existe pas, le fond blanc met en évidence la force des lignes et la partie supérieure, d'un rouge uniforme, ajoute un côté dramatique aux coups de cornes.
Isolé, dans la même salle, se trouve un panneau sur fond rouge dit des « Boxeurs ». Les deux adversaires, qui ne sont autres que des enfants, ne portent qu'une ceinture et de longs cheveux noirs noués en élégantes tresses. Tous deux portent des gants de boxe à la main droite. Il s'agit probablement de la représentation d'un combat rituel.
Ces fresques nous parlent d'un monde où règne la joie, où les hommes vivaient en contact étroit avec la nature et aimaient peindre sa beauté sur les murs de leurs maisons et de leurs sanctuaires.
Curiosité : Les fresques ont été reconstituées à partir de milliers de fragments qui ont été ensuite été complétés, pour que tout le monde puisse les apprécier. Vous reconnaîtrez facilement les pièces d'origine : ce sont les plus sombres.